Bioproduction et biotechnologies : où en est-on en 2024 ?

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Les carburants issus de la bioproduction sont une alternative aux énergies fossiles

Préserver les ressources naturelles et le climat est l’enjeu majeur du 21ème siècle. A cela s’ajoute la nécessité de soigner des populations présentant de plus en plus de maladies rares, métaboliques et parfois inédites à une telle échelle.

Les solutions à ces problèmes existent et un grand nombre d’entre elles passent par des procédés de bioproduction.

La bioproduction, c’est faire pousser des légumes bio ?

Absolument pas ! Dans ce cas précis, le terme « bio » ne signifie pas sans pesticides et produits chimiques, mais fait référence à une base vivante (« bio » signifie « vie » en grec).

Ainsi, la bioproduction est une technique qui permet la fabrication de produits d’intérêt à partir de micro-organismes ou de cellules végétales et/ou animales. Les composés issus des filières de bioproduction peuvent alors être soit vivants, soit inertes.

Vous nous suivez ? Pour mieux comprendre, voici quelques exemples :

  • Les probiotiques (produit vivant). Très prisés pour améliorer la santé digestive, ces bonnes bactéries sont cultivées dans des environnements particuliers où elles se multiplient naturellement. Elles sont ensuite commercialisées, généralement sous forme de compléments alimentaires.
  • Les vaccins (produit vivant). Ils sont basés sur des protéines ou des souches virales inactivées et cultivées in vitro avant d’être utilisés à des fin thérapeutiques.
  • Les biocarburants (produit inerte). Issus de plantes telles que la betterave, le maïs ou la pomme de terre, ils sont une alternative aux carburants fossiles de plus en plus utilisée.

Basé sur les 12 principes de la chimie verte, ce type de production industrielle présente de très nombreux atouts, à la fois sur le plan économique, thérapeutique ou écologique (ou parfois les trois en même temps !).

Environnement, biomédicaments, thérapies innovantes, etc. Les avantages de la bioproduction

Durabilité et écologie

Comme les composés d’intérêt sont issus de cellules ou d’organismes vivants (matières premières renouvelables), cela rend les méthodes de production et les produits finaux plus durables et respectueux de l’environnement.

Par exemple, les biopolymères peuvent remplacer les plastiques traditionnels à base de pétrole, réduisant ainsi la dépendance aux ressources fossiles et diminuant l’empreinte carbone. La production agricole peut également être envisagée de manière plus durable, avec la mise au point de plantes plus adaptées au réchauffement climatique et moins gourmandes en eau.

C’est aussi dans cette optique que BGene fabrique des précurseurs d’arômes alimentaires de manière sûre, avec un coût et un bilan carbone maîtrisé, tout en préservant les ressources naturelles.

Production de composés complexes

La bioproduction permet la fabrication de molécules biologiques complexes souvent difficiles ou impossibles à synthétiser par les méthodes chimiques classiques, comme des protéines thérapeutiques ou des anticorps monoclonaux.

Innovation et compétitivité

Les biotechnologies industrielles permettent de développer des procédés innovants et des produits à forte valeur ajoutée. La fermentation, qui nous permet de créer des fragrances et des arômes à partir de sucres de deuxième génération et de résidus de carton ou de papier, en est l’exemple parfait.

Efficacité, rendement et réduction des dépendances

Les bioprocédés permettent généralement de produire plus avec moins. En effet, toutes les réactions sont optimisées et prévues à l’avance sur ordinateur, ce qui permet de réduire les marges d’erreur au minimum et d’assurer une production constante, peu soumise aux aléas climatiques ou énergétiques.

Si l’investissement de départ est parfois plus conséquent que celui des méthodes classiques, sur le long terme et une fois passées à l’échelle, les biotechnologies s’avèrent plus rentables.

Le secteur de la bioproduction peut également contribuer à l’indépendance sanitaire et industrielle, en réduisant par exemple le recours aux fournisseurs étrangers de produits de santé. C’est un enjeu crucial pour la France et les pays européens, mis en lumière par la crise sanitaire de la Covid-19.

La personnalisation des traitements dans l’industrie pharmaceutique

Les biomédicaments permettent de développer des traitements de plus en plus personnalisés et adaptés aux besoins spécifiques des patients. Ainsi, grâce aux thérapies géniques et cellulaires, il est aujourd’hui possible de traiter certains cancers et des maladies dégénératives, rares ou chroniques.

BGene relève tous les défis de la bioproduction

La bioproduction se distingue donc comme un secteur en plein essor, doté d’un potentiel immense pour répondre aux défis environnementaux, économiques et thérapeutiques actuels.

C’est pour cela que nous avons conçu notre laboratoire de microbiologie grenoblois avec l’objectif d’être performants dans tous ces domaines, tout en gardant l’écoconception comme boussole de toutes nos activités.

Les processus de bioproduction sont intimement liés aux biotechnologies

Nos pôles biotechnologies et bio-informatique nous permettent de maîtriser toutes les étapes de l’optimisation des micro-organismes que nous utilisons pour produire nos molécules d’intérêt. Ce savoir-faire unique mêlant science in-silico et fermentation de précision fait que nous possédons en interne toutes les compétences requises pour designer et valider des solutions de production dans tous les domaines évoqués précédemment.

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