Les biotechnologies… Voici un terme bien complexe à comprendre. Pour beaucoup d’entre nous, ce terme est récent et nous ne savons pas réellement ce qui se cache derrière. Pourtant, les premières techniques qui peuvent porter ce nom sont vieilles de plusieurs millénaires. Notre équipe de BGeners vous dit tout afin que cet univers vous soit davantage familier.
Dès que l’humain s’est mis à chercher comment mieux apprivoiser son environnement, il a commencé à agir sur le vivant et à le modifier. Au tout début, les premières biotechnologies étaient utilisées pour se nourrir, grâce par exemple à la fermentation ou la sélection des meilleurs plantes et animaux selon les sols ou le climat. Mais au fil du temps, avec l’évolution des connaissances, ces procédés de modification se sont étendus à de nombreux secteurs tels que la médecine (les vaccins et les antibiotiques sont issus des biotechnologies) la cosmétologie, l’énergie ou encore l’agro-alimentaire.
En 1953, la découverte de l’ADN est une révolution dans le domaine des biotechnologies : elle ouvre la voie aux recherches médicales sur le génome humain et celui des organismes vivants mais aussi à la découverte de nouveaux médicaments ou à la création de plantes plus résistantes aux maladies. Les biotechnologies datant d’après la découverte de l’ADN sont souvent qualifiées de modernes, en comparaison aux techniques dites anciennes voir ancestrales.
Aujourd’hui, les biotechnologies (ou biotechs) regroupent toutes les applications scientifiques et techniques qui visent à modifier des matériaux, vivants ou pas, à des fins de productions de biens, de services ou de connaissances.
L’arc en ciel des biotechnologies.
En Europe, les biotechnologies sont classées par couleurs selon leur champ d’application. À l’heure actuelle, on en dénombre 6.
- Les biotechnologies vertes s’appliquent aux domaines agricoles et écologiques, avec par exemple la création de plantes résistantes aux parasites ou moins consommatrices d’eau ou d’engrais.
- Les biotechnologies rouges sont liées à la médecine. Elles découlent directement de la découverte de l’ADN et sont donc relativement récentes. Elles permettent – entre autres – la mise au point de traitements comme les thérapies géniques ou le diagnostic plus précis car individualisé de certaines maladies.
- Les biotechnologies bleues exploitent la diversité génétique des organismes marins pour des applications dans l’industrie des cosmétiques, du médicament ou encore des compléments alimentaires.
- Les biotechnologies jaunes concernent la protection de l’environnement, le traitement et l’élimination des pollutions.
- Les biotechnologies orange ont trait à la pédagogie et à la dissémination du savoir. Elles visent à développer des matériels éducatifs et à sensibiliser sur les enjeux liés aux biotechnologies.
- Les biotechnologies blanches sont des technologies qui utilisent des micro-organismes ou des enzymes pour fabriquer des produits industriels (médicaments, biocarburants, composés cosmétiques, etc.) grâce à des réactions biologiques comme la fermentation.
L’expertise de BGene est centrée sur ces biotechnologies blanches : nos expert·es en génétique et biologie moléculaire se consacrent à la création d’outils d’édition de génome révolutionnaires, conçus pour s’adapter à une grande variété de bactéries et de levures. Grâce à ces outils, nous sommes en mesure d’optimiser les microorganismes de manière génétique. Notre expertise historique réside dans la capacité à modifier les chromosomes bactériens de manière ciblée, sans laisser de trace d’antibiorésistance ni de nucléotides résiduels qui pourraient perturber le génome. Nous qualifions ces modifications de « propres et sans cicatrice ».
Les couleurs ne sont pas le seul moyen de classer les biotechnologies : on parle parfois de healthcare biotech, agrifood biotech ou encore industrial biotech , autant de termes faciles à relier aux différentes couleurs.
Les avantages et les inconvénients des biotechnologies.
Les avancées scientifiques rendues possibles par les biotechnologies sont immenses. Elles permettent de gagner du temps sur des process habituellement très longs, d’économiser de l’énergie et des ressources naturelles, ou encore de mieux cibler les actions des produits finis. Par exemple :
- Les biotechnologies peuvent être utilisées pour produire des médicaments et des vaccins plus efficacement et à des coûts moins élevés que les méthodes traditionnelles, dont certaines exploitaient les animaux (méthodes désormais interdites par la législation).
- Les biotechnologies peuvent aider à renforcer des plantes pour la production alimentaire, en augmentant leur rendement et en les rendant plus résistantes aux maladies et aux conditions climatiques extrêmes.
- Les biotechnologies permettent de produire des biocarburants à partir de plantes et de micro-organismes, réduisant ainsi notre dépendance aux combustibles fossiles.
- Les biotechnologies peuvent servir à traiter les déchets et les eaux usées de manière plus efficace et moins coûteuse que les méthodes traditionnelles.
Mais comme toute science, si elles sont mal exploitées ou mal contrôlées, les biotechnologies peuvent aussi avoir certains inconvénients :
- Il existe des préoccupations quant aux risques pour la santé des produits alimentaires génétiquement modifiés.
- Les biotechnologies peuvent avoir des effets négatifs comme la modification des écosystèmes et la réduction de la biodiversité.
- Les manipulations génétiques peuvent susciter des inquiétudes d’ordre éthique, notamment sur la possibilité de créer des organismes génétiquement modifiés qui pourraient causer des dommages à l’environnement ou aux êtres vivants.
- L’accès des pays en développement aux avancées de la biotechnologie n’est pas garanti car ils ont souvent des capacités limitées pour la recherche et le développement. Ils peuvent de ce fait ne pas pouvoir profiter de ces technologiques.
La régulation des biotechnologies.
Bien entendu, toutes les biotechnologies ne présentent pas les mêmes inconvénients (ni le même potentiel de progrès) selon leurs applications. Et si certains des risques évoqués à l’instant sont d’ordre politique et économique, il n’en reste pas moins que les biotechnologies doivent être encadrées pour éviter d’éventuelles problèmes. Ce qui est le cas depuis de nombreuses années avec des directives fortes de sûreté et d’éthique.
Par exemple, dès 1989, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) a proposé des principes éthiques importants pour minimiser les risques liés aux biotechnologies. Ces principes ont servi de base aux réglementations nationales et internationales. En conséquence, toute recherche ou utilisation commerciale de biotechnologies doit inclure une analyse des risques physiques, chimiques et toxicologiques et être accompagnée de mesures pour prévenir et gérer ces risques si nécessaire.
En 2000 a aussi été signé le Protocole de Carthagène sur la prévention des risques biotechnologiques. Cet accord international vise à réglementer le transport, l’utilisation et la manipulation des organismes vivants modifiés (dont les OGM) pour prévenir les risques pour la santé humaine et l’environnement. Il est également connu sous le nom de Protocole de Biosécurité. Il est considéré comme une étape importante dans la réglementation des biotechnologies dans le monde. Le protocole prévoit des exigences pour l’évaluation des risques liés aux OGM, l’information des parties concernées, et des mesures de biosécurité pour minimiser les risques. Il vise également à faciliter le commerce des OGM tout en protégeant la santé humaine et l’environnement.
BGene est une entreprise innovante en pleine croissance qui s’engage à fournir des solutions aux défis écologiques actuels tout en tenant compte des problématiques autour des biotechnologies. Notre équipe, composée de professionnel·les passionné·es et dynamiques, met l’expertise scientifique au service d’un projet éco-responsable, basé sur l’économie circulaire et le développement durable.